Cette peinture est signée par Jean Houlik. Nous ne disposons pas d’informations précises sur l’artiste mais la légende veut que Jean Houlik était un ouvrier de l’usine Springer et Compagnie et qu’il a offert cette toile à son employeur. Depuis lors, l’œuvre d’art est toujours restée sur le site, changeant de bâtiments et de bureaux au fil des ans.
Cette œuvre qui représente l’usine de levure Springer et Compagnie est une mine d’informations sur l’histoire de ce site et de Maisons-Alfort.
Un traitement « publicité » caractéristique de la première révolution industrielle a été utilisé pour symboliser la puissance et la richesse de l’entreprise : le nombre d’entrepôts a été exagéré, tout comme le nombre de cheminées et la quantité de fumée noire qui s’en dégage afin de montrer la pleine activité du site.
Nous pouvons apercevoir également sur le tableau la façade actuelle de l’usine qui a été dessinée par l’architecte renommé Paul-Emile Friesé. Avec Paul-Émile Friesé, l’architecture industrielle prend ses lettres de noblesse. En effet, il concevait les bâtiments d’usine comme des cathédrales : majestueux, très travaillés…
En bas à gauche du tableau, nous pouvons voir des bœufs traversant un pont. Ces chariots servaient à livrer la levure fraiche aux boulangers de Paris et de toute l’Île de France. Depuis cette époque, ce pont est communément appelé le « pont aux bœufs » par les Maisonnais.
En haut à gauche, on peut distinguer le Château de Réghat. Au XVIIIème siècle, ce relais de chasse accueillait les rencontres de Louis XV, roi de France et de sa maitresse Mme de Pompadour. De nos jours, ce château a été mis à disposition par Lesaffre à la ville de Maisons-Alfort pour y abriter une ferme pédagogique et un musée sur l’histoire de la commune et les métiers anciens. Cette initiative participe à la volonté de Lesaffre d’être un acteur local engagé grâce au mécénat : rendre accessible aux habitants de Maisons-Alfort leur patrimoine historique.
En 1972, Lesaffre a racheté Springer, entreprise fondée 100 ans plus tôt, par le Baron Max de Springer, et acquiert ainsi des compétences en extraits de levure, indispensables notamment à la préparation de soupe et de sauce. Springer renait ainsi en Biospringer by Lesaffre. La qualité du lien tissé entre les deux entreprises pendant une décennie a scellé cette alliance. Depuis, Lesaffre perpétue l’héritage de Springer en matière de production d’extraits de levure.
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