Prébiotique, probiotique et postbiotique : quelles différences ?

Si les probiotiques ont acquis une popularité mondiale sur le marché des compléments alimentaires, ce n’est pas encore le cas des prébiotiques, des postbiotiques et des symbiotiques. Mais savez-vous ce que sont ces différents produits ? En quoi leurs bénéfices santé diffèrent-ils des probiotiques ? 

Le monde se familiarise avec les probiotiques, les prébiotiques, les postbiotiques et les symbiotiques, qui pourraient bien révolutionner le domaine de la santé et du bien-être ! Selon un rapport de Roots Analysis[1], le marché mondial des probiotiques devrait atteindre $ 165,1  milliards d’ici 2035 vs $76,2 milliards en 2054. De même, Futur Market Insight Inc. [2] a indiqué que le marché mondial des ingrédients prébiotiques devrait passer de 7,69 milliards de dollars US en 2025, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 6,7 %, à 14,72 milliards de dollars US en 2035. Comment expliquer un tel engouement pour ces ingrédients intégrés à des compléments alimentaires, des boissons et autres produits alimentaires mais aussi des produits cosmétiques et d’hygiène ? 

Quelle croissance pour les biotiques entre 2025 et 20235

Que sont les prébiotiques, les probiotiques, les postbiotiques et les symbiotiques ? 

La différence entre ces quatre produits biotiques  réside principalement dans leur nature et leur mode d’action. Le terme « probiotique » est dérivé des mots grecs « pro » et « bios », qui signifient « pour la vie ». Il a été découvert pour la première fois par Elie Metchnikoff, qui a constaté que la consommation de bactéries lactiques pouvait prolonger la vie [3] . En 2001, le Groupe consultatif d’experts de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et de l’Organisation mondiale de la santé (FAO/OMS) ont officiellement défini les probiotiques. Plus tard, l’Association scientifique internationale pour les probiotiques et les prébiotiques (ISAPP) a proposé une définition améliorée des probiotiques comme « des bactéries ou des levures vivantes qui, lorsqu’elles sont consommées en quantités adéquates, ont un effet bénéfique sur la santé de l’hôte[4]». Mis en avant par les premiers « bifidus actifs » introduits dans les yaourts, ils constituent la catégorie la plus connue du grand public. Que ce soient des Lactobacillus, des Bifidobactéries ou des levures Saccharomyces cerevisiae, ces probiotiques sont largement utilisés dans le cas de dysbiose, c’est-à-dire de déséquilibre du microbiote (par exemple flore intestinale ou vaginale). 

 

Les prébiotiques, quant à eux, désignent les composés dont se nourrissent les micro-organismes. L’ISAPP a défini les prébiotiques en 2016 comme « un substrat sélectivement utilisé par les micro-organismes hôtes conférant un bénéfice pour la santé de l’hôte[5] ». Certains sont naturellement présents dans les aliments, comme les fibres (dans les fruits, les légumes, les légumineuses, etc.) ou les polyphénols (dans le vin, les fruits rouges, etc.). Mais il est également possible d’en consommer d’autres sous forme de compléments alimentaires. Par exemple, les « bonnes » bactéries présentes dans nos intestins apprécient certaines parois cellulaires de levures, qu’elles transforment par fermentation en molécules bénéfiques pour la santé. Parmi celles-ci, on trouve le butyrate, une molécule qui aide à moduler la réponse immunitaire et à limiter l’inflammation de la paroi intestinale, ou le propionate, un élément qui pourrait avoir un effet positif sur le métabolisme. Bien sûr, il est possible de combiner un prébiotique et un probiotique, le premier renforçant l’action du second en lui fournissant les nutriments dont il a besoin. On parle alors de symbiotique. 

En 2021, le terme « postbiotiques » a été décrit de manière exhaustive par l’ISAPP comme une « préparation de micro-organismes inanimés et/ou de leurs composants qui confère un bénéfice pour la santé de l’hôte[6] ». Il comprend tout ou partie d’un micro-organisme qui a été inactivé. Les postbiotiques efficaces doivent contenir des cellules microbiennes inactivées ou des composants cellulaires, avec ou sans métabolites, qui contribuent à des bienfaits mesurables pour la santé. Les parois cellulaires de levures utilisées comme prébiotiques font partie de cette catégorie, ainsi que certaines bactéries probiotiques qui, une fois inactivées, conservent leurs bienfaits. Cela permet aux industriels de surmonter de nombreuses contraintes liées à la conservation et la formulation impossibles à respecter pour certains produits ou dans certaines régions (pays chauds et humides, etc.). Cela peut également constituer un moyen sûr de travailler avec un agent pathogène et de l’utiliser, comme un vaccin oral, pour éduquer les cellules immunitaires intestinales.  

Les biotiques en un clin d'oeil

Le rôle des prébiotiques dans la santé intestinale  

Gibson et Roberfroid ont défini pour la première fois les prébiotiques en 1995 comme « des ingrédients alimentaires non digestibles qui ont un effet bénéfique sur l’hôte en stimulant sélectivement la croissance et/ou l’activité d’une ou d’un nombre limité de bactéries dans le côlon »[7]. Parmi les exemples courants, on peut citer l’inuline, les fructo-oligosaccharides (FOS), les galacto-oligosaccharides (GOS), la pectine et le lactulose. Produites selon un process plus simple, les parois de levure Saccharomyces constituées notamment de mannoprotéines et de β-glucanes santé également reconnus comme d’excellents prébiotiques, même à faible dose. 

Le Dr Karen Scott, de l’Institut Rowett, en Écosse, a souligné que :  

« Les prébiotiques nourrissent sélectivement les bactéries bénéfiques, mais leur impact dépend de l’alimentation. En cas de manque de variété, un complément prébiotique peut aider à maintenir l’équilibre intestinal. » 

Les prébiotiques nourrissent les bactéries bénéfiques présentes dans l’intestin. Comme les enzymes humaines ne les digèrent pas, ils traversent le tube digestif et arrivent intacts dans le côlon[8]. Là, ils sont fermentés par les bactéries intestinales, produisant des métabolites spécifiques tels que des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme l’acétate, le propionate et le butyrate[9] . Ces AGCC favorisent la santé intestinale en renforçant la barrière intestinale, en modulant le système immunitaire et en réduisant l’inflammation. Les prébiotiques maintiennent un microbiote intestinal sain en favorisant de manière sélective les bactéries bénéfiques telles que les bifidobactéries et les lactobacilles et en supprimant bactéries nocives[10] . 

De nombreux études ont démontré l’existence d’un dialogue entre le microbiote et le cerveau. Au-delà de la santé intestinale , les prébiotiques pourraient aussi agir sur cet « axe microbiote-intestin-cerveau ». Une étude clinique a récemment montré que l’adoption d’un régime riche en prébiotiques pendant une durée de 8 semaines pouvait induire des améliorations des troubles globaux de l’humeur et de l’anxiété[11] . 

La science derrière les probiotiques : des bactéries bénéfiques pour votre intestin 

Notre microbiome intestinal abrite une communauté complexe de micro-organismes vivant dans notre système digestif. Il se compose de plus de 100 000 milliards de microbes[12] ; la plupart sont des bactéries, dont plus de 1 000 espèces sont connues[13]. 

Les probiotiques sont connus depuis plus d’un siècle et il en existe aujourd’hui de nombreux types. Parmi les groupes de bactéries les plus couramment utilisés comme probiotiques, on trouve les Lactobacillus, les Streptococcus, les Bifidobacterium, les Enterococcus et la levure Saccharomyces cerevisiae. 

Le mode d’action des probiotiques est complexe et dépend des souches microbiennes spécifiques. Les probiotiques peuvent modifier l’équilibre du microbiome intestinal et entrer en compétition avec les agents pathogènes pour les nutriments et l’espace sur la paroi intestinale. Ils peuvent améliorer la fonction de barrière intestinale et moduler le système immunitaire. Les probiotiques peuvent également produire des métabolites antimicrobiens qui influencent directement ou indirectement la santé globale de l’hôte[14].  

Il est intéressant de noter que certains probiotiques (également appelés psychobiotiques) peuvent agir sur le système nerveux via l’axe intestin-cerveau. Des décennies de recherche ont aussi montré que les probiotiques spécifiques à certaines souches offrent divers bienfaits pour la santé, tels que la réduction des diarrhées liées aux antibiotiques, le soulagement des troubles digestifs, notamment les ballonnements, le soulagement des symptômes de coliques chez les bébés, l’amélioration de l’eczéma, l’amélioration de la digestion du lactose, la réduction du risque ou de la durée des infections des voies respiratoires supérieures, et plus encore[15]. Dans le cadre du syndrome du côlon irritable (SCI) , qui affecte 5% de la population mondiale, au regard du nombre d’essais cliniques réalisés, du nombre de patients traités et de l’homogénéité des résultats, la souche Saccharomyces Cerevisiae I-3856 (IbSium) est aujourd’hui le premier probiotique recommandé pour les douleurs abdominales[16]. 

Le pouvoir des levures probiotiques

Que sont les postbiotiques et pourquoi sont-ils importants ? 

Les postbiotiques, produits métaboliques et composants cellulaires des probiotiques, possèdent la caractéristique d’être inertes tout en conservant une activité biologique.  Ils ont l’avantage d’être plus stables et plus résistants à la chaleur, à l’acide gastrique et aux enzymes digestives contrairement à certains probiotiques, La composition exacte des postbiotiques dépend de la souche probiotique, des conditions de croissance et des substrats disponibles pour la fermentation[17]. Riches en composés bioactifs, tels que des bactériocines, des composants de la paroi cellulaire, des enzymes, des exopolysaccharides, des acides organiques, des acides gras à chaîne courte, les postbiotiques contribuent à la santé intestinale en renforçant la barrière intestinale, en réduisant l’inflammation et en modulant le système immunitaire. Les postbiotiques peuvent également aider à maintenir un microbiote équilibré en inhibant les bactéries nocives et en favorisant les microbes bénéfiques. De plus, certains composés postbiotiques, tels que les AGCC, agissent comme des molécules de signalisation qui influencent le métabolisme et les réponses immunitaires de l’hôte. 

 

De manière critique, la bioactivité des postbiotiques dépend des procédés de préparation, en particulier des méthodes d’inactivation[18]. 

Le Dr Gabriel Vinderola et le professeur Salminen ont déclaré : 

« Les postbiotiques sont une source de nombreux bienfaits pour la santé, tout comme les probiotiques. Leur mode d’action implique principalement l’activation du système immunitaire et des interactions avec les cellules de l’hôte. Le processus d’inactivation est crucial, car des changements peuvent altérer leurs effets, ce qui nécessite une validation clinique. » . 

Comme les postbiotiques ne nécessitent pas de micro-organismes vivants, ils présentent des avantages en termes de sécurité, de durée de conservation et de facilité d’utilisation dans les formulations alimentaires et les compléments alimentaires. Ces dernières années, ils ont suscité un vif intérêt en raison de leurs rôles potentiels dans la régulation immunitaire, l’anti-inflammation, l’antioxydation, l’activité antibactérienne et l’amélioration de la santé intestinale [19] . 

Peut-on prendre des prébiotiques, des probiotiques et des postbiotiques ensemble ? 

Oui, il est préférable de prendre des probiotiques et des prébiotiques ensemble. Cette combinaison est souvent appelée « symbiotiques » et peut offrir des bienfaits plus nombreux. Il convient toutefois de noter que différentes souches de probiotiques ont besoin de différents types de prébiotiques comme alimentation. Par conséquent, la prise d’une combinaison aléatoire de probiotiques et de prébiotiques ne fonctionne pas toujours. Des recherches sont en cours pour trouver les meilleures combinaisons de probiotiques et de prébiotiques afin de maximiser les bienfaits pour la santé[20]Outre des compléments alimentaires associant prébiotiques et probiotiques, la consommation de probiotiques avec des aliments riches en prébiotiques tels que les bananes, les oignons, l’ail et l’avoine peut également favoriser leur survie et leur colonisation dans l’intestin. 

A noter qu’il n’est pas nécessaire de prendre des prébiotiques pour que les probiotiques agissent, mais ils peuvent renforcer leur efficacité en nourrissant les bonnes bactéries.  Si les prébiotiques et les probiotiques font l’objet de nombreuses études, leur association avec des postbiotiques est moins explorée et n’est pas encore courante.  

Les bienfaits des prébiotiques, des probiotiques et des postbiotiques pour la santé globale 

Notre intestin abrite des milliards de microbes qui ont une large influence, de la digestion à l’immunité en passant par la santé métabolique. Soutenir ces microbes avec des prébiotiques, des probiotiques et des postbiotiques peut offrir de puissants bienfaits pour la santé. Par exemple, Cani et al. (2009) ont découvert que les prébiotiques restauraient l’intégrité de la barrière intestinale et réduisaient l’inflammation chez des souris obèses et diabétiques en augmentant les protéines des jonctions serrées et en diminuant les marqueurs inflammatoires systémiques[21]. Il est intéressant de noter que Wu et al. (2017) ont montré que certains prébiotiques, en particulier les oligosaccharides non digestibles, peuvent influencer directement les voies de signalisation immunitaire de l’hôte, telles que MAPK et NF-κB, indépendamment du microbiote. Cette double action, à la fois microbienne et dirigée vers l’hôte, renforce leur potentiel pour la santé[22]. Via un modèle dynamique de pointe de simulation du microbiote intestinal (PolyFermS ®), le Lesaffre Science & Technology (LIST) a par ailleurs démontré qu’un ingrédient breveté à base de paroi cellulaire de levure, Lynside ® Immunity Prebiotic, avait un effet prébiotique et stimulait, même à faibles doses (500 mg à 1 g/jour), la famille bactérienne dominante de la flore intestinale.  « Son innovation réside dans son action personnalisé. En effet, la composition du microbiote intestinal peut varier d’un individu à l’autre. Alors que d’autres prébiotiques du marché ciblent un groupe particulier de bactéries (comme les lactobacilles), celui-ci s’adapte à chaque microbiote, consolidant la base de sa population bactérienne pour renforcer sa capacité à protéger l’organisme », explique Clarisse Geraci, chef de produit prébiotiques chez Gnosis by Lesaffre. Ainsi la particularité de ce prébiotique est de s’adapter à la diversité des microbiotes, d’induire la production d’AGCC spécifiques et d’être ainsi capable de soutenir la fonction immunitaire. 

Les probiotiques n’agissent pas uniquement au niveau intestinal : ils participent aussi au bon fonctionnement du système immunitaire en renforçant l’activité des cellules de défense et en limitant les réactions inflammatoires. La souche Bacillus subtilis CNCM I-2745 renforce par exemple les défenses immunitaires en augmentant les niveaux d’anticorps sIgA dans l’intestin et la salive, jouant un rôle clé dans la protection contre les pathogènes. Une étude clinique a démontré qu’il réduit la fréquence des infections respiratoires chez les seniors jusqu’à 45 %[23]. 

Grâce à la connexion intestin-cerveau, ils peuvent également avoir un impact positif sur l’équilibre émotionnel et aider à mieux gérer le stress.  Pour la santé de la peau, les probiotiques topiques ont démontré des effets bénéfiques dans le traitement de certaines maladies inflammatoires cutanées telles que l’acné, la rosacée, le psoriasis, etc., et leur rôle dans la cicatrisation des plaies s’est également révélé prometteur[24]. 

Du côté du métabolisme, les probiotiques influencent la régulation de la glycémie et pourraient ainsi jouer un rôle dans le contrôle du poids. Leur action se manifeste aussi sur la santé cardiovasculaire, en favorisant la diminution du « mauvais » cholestérol[25,26,27, 28] (LDL) et en aidant à stabiliser la pression artérielle. Par ailleurs, les probiotiques interviennent dans l’équilibre du microbiote buccal, réduisant ainsi les risques d’infections et améliorant la santé bucco-dentaire[29].   

Pour la santé vaginale, la levure probiotique brevetée CNM I-3856 a une efficacité cliniquement prouvé dans le cas des vaginoses bactériennes et fongiques. Le Lesaffre Institute of Science & Technology (LIST) a aussi montré que la combinaison de certaines souches du genre Lactobacillus et S.cerevisiae CNCM I-3856 co-agrège avec le pathogène C.Albicans  l’empêchant ainsi de s’attacher aux muqueuses et de les coloniser[30].  Face à l’émergence des résistances aux antifongiques, cette solution pourrait devenir une potentielle alternative thérapeutique. 

Une récente étude a également montré que l’administration de la bactérie Akkermansia muciniphila, un probiotique de nouvelle génération en raison de ses effets métaboliques et immunomodulateurs, est en mesure de contrecarrer les effets délétères des agents émulsifiants alimentaires, comme carboxyméthylcellulose et le et polysorbate 80[31]. En effet, certains émulsifiants utilisés par l’industrie alimentaire pour améliorer la texture et étendre la durée de conservation des produits transformés, peuvent conduire à l’altération du microbiote intestinal.  

Considérés comme des alternatives potentielles aux probiotiques, les postbiotiques se voient attribués diverses bioactivités détaillées dans une récente revue de littérature[32].  Parmi les nombreux avantages cités fonction de leur composition en bioactifs, on peut citer notamment : 

  • Au niveau de l’intestin, des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires, antidiabétiques, immunomodulatrices, antihypertensives et antimicrobiennes, 
  • Des effets systémiques, c’est-à-dire influençant l’ensemble du corps, tels la prévention ou la réduction de l’obésité, le ralentissement de la croissance cellulaire anormale (lié à la prévention du cancer), la réduction de la pression artérielle et la réduction du cholestérol. 

Se développant dans un paysage réglementaire relativement indéfini, des postbiotiques sont d’ores et déjà commercialisés sous forme de compléments alimentaires avec des indications très diverses, notamment pour : 

  • soutenir le système immunitaire de la sphère intestinale,  
  • soutenir l’équilibre métabolique chez les personnes en surpoids,  
  • soutenir l’équilibre métabolique chez les personnes en situation de fatigue chronique, 
  • réduire la charge bactérienne d’Helicobacter pylori (facteur de risque des ulcères & gastrites), 
  • favoriser la santé digestive en améliorant la structure des villosités intestinales et en protégeant contre l’inflammation, le stress oxydatif et la perturbation de la barrière intestinale. 
  • stimule la restauration de la flore intestinale 
  • aide à réduire le stress, améliorer l’humeur et optimiser l’efficacité du sommeil, 
  • lutter contre la fatigue visuelle. 

Malgré des résultats encourageants concernant les bienfaits des postbiotiques pour la santé, des recherches futures permettront de clarifier les rôles spécifiques des différents composants postbiotiques.  

A lire aussi : Les postbiotiques : une clé manquante pour soutenir la santé intestinale ? 

Comment intégrer les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques dans votre alimentation 

Les experts recommandent de consommer des aliments fermentés (contenant des probiotiques) pour favoriser la diversité du microbiome intestinal et des aliments riches en fibres (c’est-à-dire des prébiotiques) pour nourrir et maintenir les bactéries bénéfiques. Les aliments riches en probiotiques couramment cités sont les yaourt, le kéfir, le kombucha, le fromage, la choucroute non cuite, le kimchi et les cornichons. Attention, la bière, le vin, le pain au levain, le chocolat, et le café bien qu’étant des aliments fermentés ne contiennent pas de micro-organismes vivants. 

Les prébiotiques sont naturellement présents dans les légumes riches en fibres, les fruits et les céréales complètes tels que les oignons, l’ail, les asperges, les poireaux, les topinambours, les pommes, les bananes vertes, l’avoine et l’orge[33]. A noter que les boissons enrichis en prébiotiques, notamment dans la catégorie sodas, tendent à se développer. A ce titre, Pepsico a lancé en 2025 sont Pepsi® Prebiotic Cola, qui fournit 3 g de de fibres prébiotiques par cannette de 35cl. 

Les aliments fermentés sont riches en cellules microbiennes inactivées, en composants et en métabolites, qui contribuent aux bienfaits postbiotiques. Vous pouvez stimuler naturellement la présence de postbiotiques au sein de votre corps en augmentant votre consommation d’aliments riches en probiotiques et en prébiotiques.  

 Les probiotiques et prébiotiques sont aujourd’hui largement consommés via les compléments alimentaires qui se présentent sous différentes formes (gélules, comprimés, granulés, poudres, liquides) ou de dispositifs médicaux (ovules vaginaux, suppositoires, spray nasal). Les compléments probiotiques contiennent souvent entre 1 et 10 milliards de CFU par dose, certains pouvant atteindre 50 milliards de CFU ou plus.  Une revue de 2017 portant sur la relation dose-réponse dans plusieurs méta-analyses a conclu qu’une dose de 10 milliards d’UFC/jour était un seuil adéquat pour prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques[34].  

D’apprès l’ISAPP, la plupart des prébiotiques intestinaux type inuline, fructo-oligosaccharides (FOS), galac-oligosaccharides (GOS) et oligosaccharides du lait maternel (HMO) nécessitent une dose orale d’au moins 3 grammes par jour ou plus pour être efficaces.[35]. Toutefois, dans le cas des levures prébiotiques type Lynside Immunity , 500 mg suffisent pour être efficace, soit 2 gélules par mois pendant 2 mois. 

A lire aussi : Fermentation du cacao : la clé d’un chocolat savoureux 

A lire aussi : Quel est le meilleur café ? 

Mythes courants sur les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques démystifiés

Plusieurs mythes courants concernant les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques doivent être démystifiés.  

Mythe : tous les probiotiques offrent les mêmes bienfaits pour la santé, quelle que soit la souche ou la formulation.
La réalité : c’est tout simplement faux. En effet, chaque souche probiotique possède en effet des propriétés et des fonctions uniques. Les propriétés d’un probiotique sont portés par une souche donnée, non par l’espèce et encore moins par le genre. Par exemple, la souche S.boulardii CNCM I-3799 sera conseillé pour le traitement et la prévention des diarrhées[36]. tandis que S. cerevisiae CNCM I-3856 participera à l’amélioration du confort intestinal (ballonnements, troubles du transit…)[37]. 

Les micro-organismes probiotiques doivent également être en quantité suffisante, : au moins 109 à 1011 UFC en dose journalière. Mais attention, ni la présence de plusieurs souches, ni le nombre de bactéries/levures ne suffisent à prouver l’efficacité d’un produit. II est donc conseillé de vérifier s’il existe des preuves scientifiques suffisantes (études cliniques par exemple) confirmant les effets préventifs ou thérapeutiques de chacune des souches considérées à la dose préconisée. 

Sachant que les probiotiques sont des organismes vivants, leur viabilité et donc leur efficacité peut être affectée par différents stress environnementaux, tels que l’acidité gastrique, les sels biliaires et autres enzymes digestives, la glaire cervicale,  l’humidité, la température et l’oxydation. C’est pourquoi la forme galénique et la formulation doivent garantir : 

  • des souches de bactéries ou levures clairement identifiées et aux effets démontrés scientifiquement, 
  • la survie des probiotiques dans le tube digestif (gastro-résistance) ou l’environnement vaginal ou nasal suivant le mode d’administration, 
  • une dose recommandée, qui doit être basée sur l’induction de l’effet physiologique revendiqué, 
  • un nombre de souches probiotiques vivantes jusqu’à la fin de la durée de conservation du produit. 

 

A noter des études ont rapporté des tolérances plus élevées des levures probiotiques à la température corporelle (37 °C) et au stress acide (pH 3), qui assurent une meilleure viabilité dans l’environnement gastrique [38]. 

Mythe : les probiotiques ne sont bénéfiques que pour la santé intestinale.
La réalité : Bien que la santé intestinale soit une priorité, les probiotiques peuvent influencer divers aspects de la santé, notamment l’immunité, la peau, la santé mentale et le métabolisme. La prescription de probiotiques peut s’avérer utile dans les cas suivants : 

  • Les troubles fonctionnels intestinaux, par exemple les douleurs abdominales, les flatulences (…)  dans le cadre du syndrome de l’intestin irritable (SII) 
  • Le traitement et à la prévention des diarrhées 
  • Les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) 
  • Le maintien de la microflore intestinale après la prise d’antibiotique 
  • L’infection à Helicobacter pilori 
  • La prévention des allergies et de l’eczéma 
  • L’intolérance au lactose 
  • Les infections vaginales 
  • Des infections des voies respiratoires supérieures (comme le rhume) ou des infections intestinales 
  • Le soutien de la santé orale ou bucco-dentaire (maladies paradontales et mauvaise haleine) 

Mythe : les aliments fermentés sont identiques aux probiotiques. 

Vérité : Bien que des aliments fermentés comme le yaourt, la choucroute crue, le kombucha ou le kéfir renferment des microbes vivants, ils ne remplissent pas nécessairement les critères scientifiques permettant de les qualifier de probiotiques. Ils constituent certes une source de micro-organismes bénéfiques, mais tant que des études contrôlées n’ont pas démontré que certaines souches exercent des effets positifs sur la santé, ils ne peuvent être considérés comme de véritables probiotiques. 

Mythe : Les probiotiques peuvent résoudre tous les problèmes digestifs.  

Réalité : Les probiotiques peuvent être bénéfiques dans certaines situations ciblées, mais ils ne règlent pas tous les problèmes digestifs. Leur usage doit être adapté au cas, et idéalement discuté avec un professionnel de santé. En effet, leur efficacité dépend de la souche précise, de la dose et du contexte clinique.  

Mythe : les prébiotiques ne servent qu’à la digestion. 

 Réalité : Les prébiotiques sont des fibres non digestibles qui servent de nourriture aux bonnes bactéries intestinales. Ils favorisent la fonction digestive et la régulation du transit intestinal, mais leurs bienfaits vont au-delà de la santé intestinale. En favorisant un microbiote sain, les prébiotiques peuvent également soutenir : 

  • La santé immunitaire,  
  • l’absorption des minéraux (comme le calcium), 
  • la santé métabolique, par exemple un meilleur contrôle de la glycémie, 
  • la santé mental (stress, anxiété, dépression). 

 

Mythe : Les postbiotiques ne sont que des probiotiques morts, ils ne font donc rien.  

Réalité : Les postbiotiques  ne se reproduisent pas, mais ils ne sont pas inactifs. Ils contiennent des composés bioactifs tels que des acides gras à chaîne courte, des protéines, des vitamines, des enzymes, des peptides et des cellules microbiennes inactivées qui peuvent stimuler le système immunitaire, réduire l’inflammation, renforcer la barrière intestinale et influencer les fonctions métaboliques. 

Mythe : Si un produit probiotique expire, il devient automatiquement un postbiotique.  

Réalité : Un postbiotique est produit intentionnellement par l’inactivation contrôlée de microbes et validé par des études cliniques. Les probiotiques périmés peuvent ne plus contenir de composés bénéfiques et n’ont pas été testés pour leur sécurité ou leur efficacité sous leur forme dégradée. 

Effets secondaires et risques potentiels des prébiotiques, probiotiques et postbiotiques  

Les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques peuvent provoquer des effets secondaires, en particulier s’ils sont mal utilisés. Leur innocuité est importante à considérer, notamment pour les personnes immunodéprimées, les patients gravement malades, les enfants et les personnes portant un cathéter veineux central. Les probiotiques peuvent provoquer quatre effets secondaires chez les personnes vulnérables : infections, activités métaboliques délétères, stimulation excessive du système immunitaire et transfert de gènes, bien que les infections soient rares [39]. Les probiotiques à base de bactéries peuvent provoquer des gaz et des ballonnements temporaires[40], tandis que les probiotiques à base de levures peuvent entraîner une constipation et une augmentation de la soif[41]. Des douleurs abdominales et des diarrhées surviennent généralement à fortes doses[42], mais devraient disparaître en quelques semaines. Certaines souches probiotiques, telles que Lactobacillus buchneri, Lactobacillus helveticus, Lactobacillus hilgardii et Streptococcus thermophilus, peuvent produire des niveaux élevés d’histamine, pouvant provoquer des réactions allergiques chez les personnes intolérantes à l’histamine[43,44,45]. Les prébiotiques peuvent également provoquer des troubles digestifs, des ballonnements ou des diarrhées, en particulier chez les personnes sensibles[46]. Une étude suggère qu’une consommation élevée de prébiotiques peut intensifier les symptômes du SCI en raison de la teneur élevée en glucides de nombreux aliments riches en prébiotiques[47].  

Le futur des biotiques 

Principales applications des prébiotiques, probiotiques, postbiotiques et symbiotiques

Les découvertes récentes sur le microbiome et les progrès dans les méthodes de séquençage et de culture transforment l’avenir des probiotiques et des prébiotiques[48]. Longtemps limités aux lactobacilles et bifidobactéries, les probiotiques incluent désormais de nouvelles espèces prometteuses issus du microbiome humain, tels que Oseburia intestinalis , Eubacterium spp., Akkermansia muciniphila et Faecalibacterium prausnitzii. Qualifiées de nouvelles générations de probiotiques (NGP), ils pourraient avoir une visée thérapeutique ou prophylactique. Leur utilisation pose toutefois des défis techniques, notamment la production et la conservation de bactéries anaérobies sensibles. Grâce au développement continu de la biologie synthétique, la conception de probiotiques dotés des caractéristiques et fonctionnalités souhaitées pour la santé humaine est dorénavant possible. Des souches probiotiques génétiquement modifiées pourraient par exemple délivrer des agents thérapeutiques, et cibler des sites spécifiques dans l’intestin.  

En parallèle, les prébiotiques traditionnellement issus de fibres végétales s’élargissent à de nouvelles sources comme les polyphénols ou les oligosaccharides du lait maternel. L’association prébiotiques-probiotiques donne naissance aux symbiotiques, parfois conçus en consortiums pour maximiser les effets.  

Enfin, les postbiotiques, dérivés de micro-organismes inactivés, apparaissent comme une alternative plus stable et sûre. Ainsi, la bactérie Akkermansia muciniphila, qu’elle soit vivante ou pasteurisée améliore plusieurs paramètres métaboliques, notamment dans le cas d’obésité et de diabète de type 2 et est reconnue comme un nouvel aliment par l’EFSA en tant que postbiotique[49]. 

Ces innovations pourraient transformer la prévention et le traitement de pathologies intestinales, voire au-delà avec des perspectives santé allant des maladies métaboliques ou hépatiques, aux troubles de l’humeur, en passant par l’obésité et l’hyperchlolestérolémie. Grâce à l’avènement de la nutrition personnalisée et de la médecine de précision, mais aussi grâce aux consortiums de recherche que soutient Lesaffre, tels que Ferment du Futur et le French Gut sera-t-il possible demain de modéliser et de prévoir les changements du microbiote intestinal associés à différentes maladies ou troubles, mais aussi de proposer de nouveaux produits alimentaires et des solutions personnalisées s’appuyant sur les biotiques ? 

 

Foire aux questions (FAQ)

 

  1. Quelle est la différence entre les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques ?

Que ce soient les prébiotiques, les probiotiques et les postbiotiques, ils doivent conférer une bénéfice pour la santé de l’hôte quand ils sont consommés en quantité suffisante. Les prébiotiques sont des composants alimentaires non digestibles, principalement des fibres, qui servent de nourriture aux micro-organismes présents dans nos microbiotes (intestin, vagin, peau). Les probiotiques sont des bactéries ou levures vivantes bénéfiques reconnus pour leurs bienfaits. Les postbiotiques se composent de micro-organismes morts (intacts ou fragmentés) avec ou sans leurs métabolites.  

  1. Combien de temps faut-il pour que les probiotiques agissent ?

Le temps nécessaire pour que les probiotiques produisent des effets visibles varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment la souche spécifique utilisée, l’état de santé de la personne et la raison de la supplémentation. Certaines personnes peuvent constater des améliorations en quelques jours, tandis que d’autres peuvent mettre plusieurs semaines. Il est essentiel de maintenir une utilisation régulière et de consulter un professionnel de santé pour obtenir des conseils personnalisés. 

  1. Puis-je prendre à la fois des prébiotiques et des probiotiques ensemble ?

Oui, la prise simultanée de prébiotiques et de probiotiques est sans danger et peut être particulièrement bénéfique. Cette combinaison est souvent appelée « symbiotiques ». Les prébiotiques servent de nourriture aux probiotiques, favorisant leur croissance et leur activité, ce qui peut améliorer la santé intestinale et le bien-être général. L’Organisation Mondiale de gastro-entérologie (WGO) précise que la dose optimale de probiotiques dépend de la souche et du produit et recommande aux cliniciens de ne conseiller à leurs patients d’utiliser que des souches, des doses et des durées de traitement qui se sont avérées bénéfiques dans des études humaines.  

  1. Quels sont les meilleurs aliments pour stimuler mon microbiote intestinal ?

Consommer des aliments sains et variés, en quantité équilibrée, exercera une influence positive sur votre microbiote intestinal. Alors n’hésitez pas à consommer ces 3 catégories d’aliments particulièrement bénéfiques pour votre microbiote. 

  • Les aliments riches en fibres : les céréales complètes, les fruits et les légumes sont riches en fibres alimentaires qui agissent comme des prébiotiques, favorisant la croissance des bactéries bénéfiques.  
  • Les aliments fermentés : les aliments tels que le yaourt, la choucroute crue, le kimchi et le kéfir contiennent des probiotiques vivants qui peuvent améliorer la diversité de la flore intestinale.  
  • Les aliments riches en polyphénols : les polyphénols des fruits, des légumes et des oléagineux riches en antioxydants modulent le microbiote intestinal, un rôle qui s’ajoute à leurs principales propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires [50]. 

Conclusion 

Comme nous l’avons vu les probiotiques, les prébiotiques, les postbiotiques et les symbiotiques font partie des concepts les plus prometteurs pour la santé humaine. Mais saviez-vous que ces biotics ont également le vent en poupe pour prendre soin de la santé et du bien-être animale ? En s’appuyant sur son écosystème de recherche, mais aussi sur des partenariats stratégiques,  Lesaffre et ses business units Gnosis by Lesaffre et Phileo by Lesaffre, mettent en lumière le potentiel des micro-organismes et développent des approches innovantes en santé humaine et animale. 

Références : 

  1. https://www.rootsanalysis.com/reports/probiotics-market.html 
  2. https://www.futuremarketinsights.com/reports/prebiotic-ingredient-market 
  3. Podolsky, S. H. (2012). Metchnikoff and the microbiome. Lancet North Am Ed, 380(9856), 1810–1811. 
  4. Hill, C., et al. (2014). The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics consensus statement on the scope and appropriate use of the term probiotic. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 11(8), 506–514. 
  5. Gibson, G. R., et al. (2017). Expert consensus document: The ISAPP consensus statement on the definition and scope of prebiotics. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 14(8), 491–502. 
  6. Salminen, S., et al. (2021). The ISAPP consensus statement on the definition and scope of postbiotics. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 18(9), 649–667. 
  7. Gibson, G. R., & Roberfroid, M. B. (1995). Dietary modulation of the human colonic microbiota: Introducing the concept of prebiotics. Journal of Nutrition, 125(6), 1401–1410. 
  8. Bindels, L. B., Delzenne, N. M., Cani, P. D., & Walter, J. (2015). Towards a more comprehensive concept for prebiotics. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 12(5), 303–310. 
  9. Koh, A., De Vadder, F., Kovatcheva-Datchary, P., & Bäckhed, F. (2016). From dietary fiber to host physiology: Short-chain fatty acids as key bacterial metabolites. Cell, 165(6), 1332–1345. 
  10. Barratt, M. J., Nuzhat, S., Ahsan, K., et al. (2022). Bifidobacterium infantis treatment promotes weight gain in Bangladeshi infants with severe acute malnutrition. Science Translational Medicine, 14(640), eabk1107. 
  11. Freijy Tania M. & al, (2023), Effects of a high-prebiotic diet versus probiotic supplements versus synbiotics on adult mental health: The “Gut Feelings” randomised controlled trial, Front. Neurosci., 06 February 2023, Volume 16 – 2022 | https://doi.org/10.3389/fnins.2022.1097278 
  12. Koh, A., De Vadder, F., Kovatcheva-Datchary, P., & Bäckhed, F. (2016). From dietary fiber to host physiology: Short-chain fatty acids as key bacterial metabolites. Cell, 165(6), 1332–1345. 
  13. Barratt, M. J., Nuzhat, S., Ahsan, K., et al. (2022). Bifidobacterium infantis treatment promotes weight gain in Bangladeshi infants with severe acute malnutrition. Science Translational Medicine, 14(640), eabk1107. 
  14. Sanders, M. E., et al. (2013). An update on the use and investigation of probiotics in health and disease. Gut, 62(5), 787. 
  15. Ji, J., et al. (2023). Probiotics, prebiotics, and postbiotics in health and disease. MedComm, 4(6), e420. 
  16. Vivek C. Goodoory, Mais Khasawneh, Christopher J. Black, Eamonn M.M. Quigley, Paul Moayyedi, Alexander C. Ford, Efficacy of Probiotics in Irritable Bowel Syndrome: Systematic Review and Meta-analysis, Gastroenterology, Volume 165, Issue 5, 2023, Pages 1206-1218, ISSN 0016-5085,? https://doi.org/10.1053/j.gastro.2023.07.018 
  17. Vinderola, G., Sanders, M. E., & Salminen, S. (2022). The concept of postbiotics. Foods, 11(8), 1077. 
  18. Zhu, Y. ; Xiao, M. ; Kang, T. ; He, Y. ; Zhang, J. ; Zhao, Y. ; Xiao, X. Le rôle des méthodes d’inactivation dans la composition postbiotique et la modulation de la bioactivité : une revue. Foods 2025 , 14 , 2358. https://doi.org/10.3390/foods14132358  
  19. Rafique, N., et al. (2023). Promising bioactivities of postbiotics: A comprehensive review. Journal of Agriculture and Food Research, 14, 100708. 
  20. Gomez Quintero, D. F., Kok, C. R., & Hutkins, R. (2022). The future of synbiotics: Rational formulation and design. Frontiers in Microbiology, 13, 919725. 
  21. Cani, P. D., et al. (2009). Changes in gut microbiota control inflammation in obese mice through a GLP-2-driven mechanism. Gut, 58, 1091–1103. 
  22. Wu, R. Y., et al. (2017). Non-digestible oligosaccharides regulate host kinome to modulate inflammatory responses. Microbiome, 5, 135 
  23. Lefevre M, Racedo SM, Ripert G, Housez B, Cazaubiel M, Maudet C, Jüsten P, Marteau P, Urdaci MC. Probiotic strain Bacillus subtilis CU1 stimulates immune system of elderly during common infectious disease period: a randomized, double-blind placebo-controlled study. Immun Ageing. 2015 Dec 3;12:24. doi: 10.1186/s12979-015-0051-y. 
  24. Habeebuddin M, Karnati RK, Shiroorkar PN, Nagaraja S, Asdaq SMB, Khalid Anwer M, Fattepur S. Topical Probiotics: More Than a Skin Deep. Pharmaceutics. 2022 Mar 3;14(3):557. doi: 10.3390/pharmaceutics14030557.  
  25. Cavallini, D. C. U., et al. (2016). Probiotic soy product with isoflavones improves lipid profile: A randomized trial. Nutrients, 8, 52. 
  26. Park, S., et al. (2018). Lactobacillus rhamnosus BFE5264 lowers cholesterol and alters gut microbiome. PLoS ONE, 13, e0203150. 
  27. Peters, V. B. M., et al. (2019). Mechanisms and immunomodulatory properties of pre- and probiotics. Beneficial Microbes, 10, 225–236. 
  28. Jones, M. L., et al. (2012). Cholesterol-lowering efficacy of Lactobacillus reuteri yoghurt formulation. British Journal of Nutrition, 107, 1505–1513. 
  29. Inchingolo, F.; Inchingolo, A.M.; Malcangi, G.; De Leonardis, N.; Sardano, R.; Pezzolla, C.; de Ruvo, E.; Di Venere, D.; Palermo, A.; Inchingolo, A.D.; et al. The Benefits of Probiotics on Oral Health: Systematic Review of the Literature. Pharmaceuticals2023, 16, 1313. https://doi.org/10.3390/ph16091313  
  30. Spacova, I., Allonsius, C.N., De Boeck, I. et al.Multifactorial inhibition of Candida albicans by combinations of lactobacilli and probiotic Saccharomyces cerevisiae CNCM I-3856. Sci Rep14, 9365 (2024). https://doi.org/10.1038/s41598-024-59869-9 
  31. Daniel N, Gewirtz AT, Chassaing B? Akkermansia muciniphila counteracts the deleterious effects of dietary emulsifiers on microbiota and host metabolism? Gut 2023;72:906-917. 
  32. Amobonye, A., Pillay, B., Hlope, F. et al.Postbiotics: an insightful review of the latest category in functional biotics. World J Microbiol Biotechnol41, 293 (2025). https://doi.org/10.1007/s11274-025-04483-8  
  33. Davani-Davari, D., et al. (2019). Prebiotics: Definition, types, sources, mechanisms, and clinical applications. Foods, 8(3), 92. 
  34. Ouwehand, A. C. (2017). A review of dose-responses of probiotics in human studies. Beneficial Microbes, 8(2), 143–151. 
  35. https://isappscience.org/for-scientists/resources/prebiotics/ 
  36. https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/2801 
  37. Spiller, R., Pélerin, F., Cayzeele Decherf, A., Maudet, C., Housez, B., Cazaubiel, M. et Jüsten, P. (2016), Randomized double blind placebo-controlled trial of Saccharomyces cerevisiae CNCM I-3856 in irritable bowel syndrome: improvement in abdominal pain and bloating in those with predominant constipation. UEG Journal, 4 : 353-362. https://doi.org/10.1177/2050640615602571  
  38. https://www.tandfonline.com/doi/full/10.2147/IJN.S337427#abstract 
  39. Kothari, D., Patel, S., & Kim, S. K. (2019). Probiotic supplements might not be universally effective and safe. Biomedicine & Pharmacotherapy, 111, 537–547. 
  40. Williams, N. T. (2010). Probiotics. American Journal of Health-System Pharmacy, 67(6), 449–458. 
  41. Karpa, K. D. (2007). Probiotics for Clostridium difficile diarrhea: A perspective. Annals of Pharmacotherapy, 41(7–8), 1284–1287. 
  42. Merenstein, D., et al. (2023). Emerging issues in probiotic safety: 2023 perspectives. Gut Microbes, 15(1), 2185034. 
  43. Gezginc, Y., et al. (2013). Biogenic amines in Streptococcus thermophilus from yogurt. Food Chemistry, 138(1), 655–662. 
  44. Rossi, F., et al. (2011). Histamine production by S. thermophilus PRI60 in cheese conditions. Applied and Environmental Microbiology, 77(8), 2817–2822. 
  45. Joosten, H. M. L. J., & Northolt, M. D. (1989). Amine-producing lactobacilli in cheese. Applied and Environmental Microbiology, 55(9), 2356–2359. 
  46. Marteau, P., & Seksik, P. (2004). Tolerance of probiotics and prebiotics. Journal of Clinical Gastroenterology, 38(Suppl), S67–S69. 
  47. Whelan, K. (2013). Mechanisms and effectiveness of prebiotics in digestive disorder management. Proceedings of the Nutrition Society, 72(3), 288–298. 
  48. Marla Cunningham, M. Andrea Azcarate-Peril, Alan Barnard, Valerie Benoit, Roberta Grimaldi, Denis Guyonnet, Hannah D. Holscher, Kirsty Hunter, Sarmauli Manurung, David Obis, Mariya I. Petrova, Robert E. Steinert, Kelly S. Swanson, Douwe van Sinderen, Jelena Vulevic, Glenn R. Gibson, Shaping the Future of Probiotics and Prebiotics, Trends in Microbiology, Volume 29, Issue 8, 2021, Pages 667-685, https://doi.org/10.1016/j.tim.2021.01.003. 
  49. https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/6780 
  50. Plamada D, Vodnar DC. Polyphenols-Gut Microbiota Interrelationship: A Transition to a New Generation of Prebiotics. Nutrients. 2021 Dec 28;14(1):137. doi: 10.3390/nu14010137. PMID: 35011012; PMCID: PMC8747136.